03/12/2025 ssofidelis.substack.com  4min #297946

 Nato Thinks of 'Pre-emptive Strikes' Against Russia To 'Defend' Against Something That Did Not Happen

L'Otan flirte dangereusement avec les cyber-attaques « préventives » contre la Russie

Par  Andrew Korybko, le 2 décembre 2025

En octobre on estimait que " la triple réponse de l'OTAN à la dernière menace russe augmente le risque d'une guerre généralisée". À l'époque, l'Alliance envisageait d'armer des drones de surveillance, de simplifier les règles d'engagement des pilotes de chasse et d'organiser des exercices de l'OTAN à la frontière russe. Ces trois mesures sont toujours d'actualité, mais des articles récents publiés par  Politico et le  Financial Times suggèrent qu'une politique jusqu'alors impensable pourrait se concrétiser, s'avérer bien plus dangereuse que les précédentes.

Le premier article rapporte que "les alliés, du Danemark à la République tchèque, autorisent déjà des cyberopérations offensives" contre la Russie par leurs services de sécurité nationale, expliquant pourquoi le ministre letton des Affaires étrangères et, plus surprenant, le ministre italien de la Défense militent en faveur d'une plus grande "proactivité". Le second évoque ensuite les propos de Giuseppe Cavo Dragone, président du Comité militaire de l'OTAN, qui affirme que des "cyber frappes préventives" hypothétiques pourraient s'apparenter à une "action défensive" pour le bloc.

M. Dragone a toutefois précisé que "la démarche diverge de notre pratique habituelle". Néanmoins, même si ces informations restent à confirmer, elles suggèrent que certains membres de l'OTAN sont prêts à lancer unilatéralement de telles "frappes préventives" contre la Russie, ou dans le cadre d'une nouvelle "coalition de volontaires", avec un risque accru de représailles russes susceptibles de déclencher et d'alimenter un conflit incontrôlable. La sagesse voudrait évidemment qu'ils s'abstiennent.

On ignore à quel point cette question a été sérieusement discutée au sein de l'OTAN, et les sources citées pourraient constituer une opération psychologique de dissuasion, illustrant l'obsession paranoïaque du bloc vis-à-vis d'une éventuelle cyberattaque à grande échelle de la part de la Russie. Il est toutefois inquiétant que cette question soit même abordée, et ce pour trois raisons. D'abord, l'OTAN prétend toujours être une "alliance défensive", mais le premier observateur lambda aura compris qu'elle est de facto offensive depuis la fin de la guerre froide.

Ensuite, ces délibérations contreviennent ouvertement à la politique de coexistence pacifique avec la Russie que Trump espère mettre en œuvre à l'issue du conflit ukrainien, qu'il tente d'ailleurs de conclure avec ardeur en incitant Zelensky à enfin  consentir à certaines concessions à Poutine, comme il aurait dû le faire depuis longtemps. Si Trump y parvient et que les États-Unis concluent un accord de coexistence pacifique avec la Russie, les "cyberattaques préventives" des membres européens de l'OTAN contre la Russie conduiraient les États-Unis à leur tourner le dos si Poutine riposte.

Ce scénario soulève un dernier point particulièrement préoccupant : quelqu'un semble tirer les ficelles en coulisses pour provoquer une crise. Les Britanniques étant  sans doute à l'origine des fuites de Bloomberg sur les relations russo-américaines, destinées à faire dérailler les négociations sur  l'accord de paix en 28 points entre la Russie et l'Ukraine, tous les soupçons convergent naturellement vers Londres, car les Britanniques sont historiquement adeptes des complots de division et des opérations sous faux drapeau.

On peut donc conclure que les manœuvres de l'OTAN en faveur de "cyberattaques préventives" contre la Russie sont probablement orchestrées par les Britanniques, désireux de préparer le terrain pour de futures opérations sur ordre de l'OTAN. Les Britanniques entendent provoquer une crise et saboter la " nouvelle détente" entre la Russie et les États-Unis. Même si une telle provocation échoue, les intérêts britanniques s'en trouveront néanmoins servis, surtout si les États-Unis abandonnent l'Europe continentale en cas de riposte russe.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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